01. La flore intestinale c’est quoi ?
On désigne par flore intestinale les micro-organismes : bactéries, virus, champignons,... qui se logent dans nos intestins. Le poids de cette flore peut atteindre 2 kg. C’est tout un microcosme avec des souches bactériennes, virales, parasitaires ou fongiques qui nous sont propres. On dit que ce microbiote est comme notre carte d’identité ; chaque personne a son microbiote défini dès la naissance.
Naissance de la flore intestinale
La flore intestinale se constitue à la naissance, à partir des premières bactéries et micro-organismes rencontrés par le nourrisson dans son environnement.
ACCOUCHEMENT ET FLORE INTESTINALE DU BÉBÉ
Lors d’un accouchement par voie basse, le bébé va « avaler » les micro-organismes présents dans le vagin de sa mère. Ces premières bactéries du microbiote vaginal de la mère seront à l’origine de sa flore intestinale.
A contrario, lors d’un accouchement par césarienne, le bébé va constituer sa flore à partir des micro-organismes rencontrés dans son environnement direct, l’air de la salle d’accouchement.
On comprendra donc facilement la différence de microbiote entre un bébé né par voie basse ou par césarienne.
ALLAITEMENT ET ENFANCE
Le bébé poursuit la formation de sa flore intestinale grâce au lait maternel qui va contenir d’autres micro-organismes amis. Le contact de la bouche du bébé avec la peau du sein de sa mère participe aussi à l’élaboration de son futur microbiote.
Ensuite, la flore intestinale évoluera en fonction de l’épigénétique : diversification alimentaire, traitement médicamenteux ou non dans la petite enfance (antibiotiques notamment), hygiène (l’enfant porte tout à sa bouche : objets, pouce,...).
Elle se stabilise ensuite, même si la puberté et les habitudes de vie : alimentation, traitements
médicamenteux, pesticides peuvent l’impacter ponctuellement.
Cette flore va participer à de nombreuses fonctions vitales de nos organismes de la naissance à la mort : digestion, immunité mais aussi moral et bien être psychique.
Les rôles de la flore intestinale
La communauté scientifique s’est beaucoup penché sur le sujet ces 20 dernières années et le rôle de la flore intestinale s’étoffe à chaque nouvelle parution d’article sur le sujet.
Nous n’en sommes qu’au début des découvertes passionnantes autour de ces petits hôtes et de leurs pouvoirs sur notre santé.
FONCTION DIGESTIVE
La flore intestinale ne se retrouve pas qu’au niveau de nos intestins. Elle se retrouve dans tout le système digestif, œsophage, estomac, intestin grêle et colon. Sa composition varie en fonction du pH et de l’environnement, certaines bactéries ont un tropisme bien défini.
Les micro-organismes présents dans la flore vont participer aux fonctions digestives. Ils vont
contribuer au découpage des aliments et sont partie prenante de la digestion de ceux-ci. Le microbiote va faciliter :
- assimilation des nutriments
- fermentation des résidus non digestibles
- synthèse de certaines vitamines et acides aminés
- absorption des acides gras
Il joue donc un rôle majeur dans nos fonctions digestives à tous les « étages » : estomac, intestin grêle, colon.
On estime à plus de 75 % les carences en vitamine D dans la population générale en hiver. Hors, cette vitamine D participe grandement à notre moral et notre sommeil.
Il est judicieux, en cas de dépression saisonnière de se supplémenter en vitamine D de manière régulière. Prenez conseil auprès de votre professionnel de santé préféré.
FONCTION IMMUNITAIRE
La flore intestinale tapisse la muqueuse de nos intestins. Derrière cette muqueuse se trouvent 60 % de nos cellules immunitaires. Le microbiote joue un rôle dans l’étanchéité de la barrière intestinale. On rappelle que la muqueuse intestinale est une frontière entre le soi et le non soi. C’est comme une douane entre ce qui est apporté de l’extérieur (nourriture, toxines, boissons) et notre milieu intérieur.
La flore intestinale constitue un élément protecteur de la barrière intestinale. Une flore fournie et en bonne forme va protéger et garantir l’efficacité de cette barrière.
De plus, certaines bactéries amies de la flore vont entrer en compétition avec les bactéries pathogènes susceptibles de pénétrer dans les organismes et « lutter » contre leur prolifération.
Une flore intestinale variée et active est un gage de qualité pour un système immunitaire optimal.
LIEN INTESTIN-CERVEAU
Les études récentes ont démontré une communication active entre la flore intestinale et le cerveau. Il existe dans nos intestins un système nerveux entérique avec ses propres neurones. On parle d’ailleurs de deuxième cerveau. Celui-ci est en lien étroit avec notre flore intestinale et les neurosciences sont en train de définir ces liens, via la circulation sanguine ou les communications entre cellules.
On parle de plus en plus du rôle de la flore, notamment intestinale mais aussi buccale dans le développement des maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer.
La flore intestinale est donc impliquée dans de nombreuses fonctions vitales et lorsqu’elle se dérègle, se déséquilibre, les conséquences sur la santé ne sont pas neutres.
La dysbiose ou déséquilibre de la flore intestinale
Notre flore intestinale est vivante, donc vulnérable. Elle peut souffrir de nos mauvaises habitudes de vie : malbouffe, alcool, sédentarité mais aussi des toxiques ingérés : pesticides et médicaments surtout. Lorsque la flore se déséquilibre, on parle de dysbiose.
APPAUVRISSEMENT DE LA FLORE
Lorsque la flore souffre, certains micro-organismes meurent et la diversité microbienne s’appauvrit. La dysbiose apparaît sournoisement.
Après un traitement antibiotique, la flore intestinale est presque réduite à néant. Elle est en mesure de se reconstituer naturellement mais cela prend du temps et de l’énergie. D’où l’intérêt de l’apport de probiotiques (gélules de flore intestinale en complément alimentaire) lors d’une prise d’antibiotique qui limitera les dégâts.
LIEN ENTRE DYSBIOSE ET MALADIES
Cette dysbiose, si elle dure dans le temps (antibiothérapies répétées, alimentation trop peu
diversifiée, ...) va avoir des conséquences directes sur la santé et est suspectée de participer à l’installation de maladies notamment métaboliques.
On parle de plus en plus du rôle du microbiote intestinal dans l’installation :
- des maladies inflammatoires de l’intestin appelées MICI comme la maladie de Crohn ou le syndrome de l’intestin irritable
- des maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer.
- du diabète de type 2
- de l'obésité
- de certains cancers
- de la dépression
- de maladie cardio-vasculaire
La science avance à grands pas sur le sujet, et en attendant tout porte à croire qu’il est indispensable de prendre soin de son microbiote intestinal.
02. La flore intestinale comment en prendre soin ?
Comme la flore intestinale est vivante, elle est influencée par ce que nous mangeons, buvons et vivons.
Alimentation et flore intestinale
Notre assiette est le premier levier pour chouchouter notre flore intestinale.
FIBRES : LA NOURRITURE DE NOTRE FLORE INTESTINALE
Les micro-organismes de la flore intestinale se nourrissent des fibres de l’alimentation. On appelle d’ailleurs cette nourriture les prébiotiques. On retrouve les fibres dans :
• les fruits & légumes
• les herbes aromatiques
• les légumineuses : lentilles, fèves, pois
• chiche, haricots lingot rouges ou blanc,...
• les oléagineux : noix, amandes, pistaches,...
• les graines : de chia, de lin , de chanvre,
• de sésame,...
Apporter ces éléments végétaux en quantité suffisante est indispensable pour nourrir correctement notre flore intestinale.
Les régimes alimentaires modernes sont trop pauvres en fibres avec les aliments ultra-transformés et l’apport de sucres et graisses raffinées en excès.
C’est le cauchemar de notre microbiote qui aime les aliments frais, végétaux et bruts.
NUTRIMENTS ESSENTIELS
Comme notre organisme, notre flore a besoin de bons nutriments pour fonctionner.
Veiller pour avoir un fonctionnement optimal du microbiote à avoir des apports réguliers et suffisants en :
- Vitamine D : on vous le répète beaucoup mais les taux de vitamine D sont beaucoup trop bas à nos latitudes en France d’octobre à avril. Il est donc nécessaire de se supplémenter de façon continue sur ces périodes sur les conseils de votre professionnel de
santé. - Magnésium : c’est le meilleur ami de la vitamine D ; Ils s’aident mutuellement à être
bien assimilés et nous rappelons que le magnésium participe à plus de 300 réactions
biochimiques dans nos corps. - Omégas 3 : ce sont de bons acides gras dont nous manquons dans nos alimentations
modernes. - Oligo-éléments : Fer, Phosphore, Iode ou encore Zinc, ils sont nécessaires à la vie de la
flore intestinale en petites quantités mais régulièrement.
Cure de Probiotiques
Lorsque la flore intestinale a souffert après une infection, un épisode dépressif, une antibiothérapie, il est intéressant d’apporter du renfort à notre microbiote via les probiotiques.
Les probiotiques sont des compléments alimentaires à base de bactéries non pathogènes comme les lactobacilles ou les bifidobactéries.
Les probiotiques apportent du soutien à notre flore en souffrance et l’aide à se reconstituer plus rapidement en maintenant l’effet barrière localement.
Flore Intestinale
- Prix normal
-
€15,90 - Prix normal
-
- Prix de vente
-
€15,90
Autres mesures hygiéno-diététiques pour prendre soin de saflore intestinale
Comme tout organisme vivant, la flore intestinale réagit à notre façon de vivre.
BOUGER
La sédentarité est délétère pour la flore qui aime avoir un environnement dynamique. Sans parler
de pratique extrême de sport qui est à contrario mauvaise pour le microbiote, une activité
physique modérée et régulière participe à une flore intestinale en bonne santé.
S’AÉRER
La respiration est primordiale et nous vivons en apnée et confinés à l’intérieur. Prendre le temps de s’aérer en extérieur et de bien respirer est essentiel pour bien oxygéner notre sang, nos intestins et ses hôtes.
GÉRER SON STRESS ET BIEN DORMIR
Enfin, comme les humains, la flore intestinal est sensible à notre qualité de sommeil et à notre stress.
Vous pouvez relire nos articles à ce sujet :